23 janv. 2014

Concurrence interne chinoise

 La famille Peugeot est une dynastie industrielle, qui possèdait le groupe automobile PSA Peugeot-CItroën, via deux holdings, Etablissements Peugeot Frères (EPF) en France et la Foncière, financière et de participation (FFP) en Suisse.

 Il faut rappeler qu'en 1982, la famille Peugeot avait racheté à grands frais SIMCA-Chrysler (ex-FIAT) et s’était déjà retrouvée au bord de la faillite. Elle avait été contrainte de supprimer un tiers des effectifs de ses usines pour s'en sortir. Il faut également rappeler que six ans plus tôt en 1976, la famille Peugeot avait déjà été obligée de racheter Citroen, pour éviter que FIAT, qui possédait la moitié du capital ne la développe et en fasse un concurrent. Donc dans les années huitante, empêtrée dans ses trois marques identiques, la famille Peugeot avait purement et simplement supprimé la marque Talbot, créée auparavant par FIAT sous le nom de SIMCA. La famille Peugeot avait alors licencié 17.000 personnes sur 23.000 en Espagne et au Royaume-Uni, mais n'avait pas eu recours à son trésor de guerre chez FFP. Cela n'a pas empêché la famille Peugeot de réunir en 1987, AOP et cycles Peugeot pour former ECIA sous la houlette de FFP. une décenie après, en 1997, la famille Peugeot avait créé l'équipementier automobile FaureCIA à partir de la filiale ECIA, auquel elle avait adjoint l'équipementier automobile Sommer-Allibert en 2001, l'équipementier automobile Emcon Technologies en 2009 et l'équipementier automobile Plastal en 2010.

 En 2012, le groupe Peugeot perd ses alliances avec Ford, avec FIAT, avec BMW et avec Mitsubishi et la famille Peugeot vend le siège de Paris et veut fermer l'unité de production d'Aulnay-sous-Bois également à Paris en France. La famille Peugeot vend alors 7% du capital de PSA au groupe américain GM, puis 75% du capital de sa filiale de transport GefCo aux chemins de fer russes et cède sa filiale d'investissement PSA Finance à l'Etat français. Pour éviter la faillite, la famille Peugeot aurait pu encore vendre les 57,43 % qu'elle détient dans Faurecia, les 90 % qu'elle détient dans Citroen, ou encore les 25 % qu'elle détient dans sa holding FFP. Mais elle a préféré passer sous la coupe des Chinois. plutôt que de s'allier à Renault.

 Suite à cette décision, GM revend les 7 % qu'il détenait pour 24.8 millions. La famille Peugeot a vu alors sa participation être réduite à 14 %, concurrement à 14 % pour le chinois Dong Feng et à 14 % pour l'Etat Français. D'autre part, en 2014, le groupe indien Mahindra a de son côté racheté 51 % de Peugeot Scooters pour 15 millions d’euro.

 En 2014, la famille Peugeot a vu le dernier de ses membres quitter les Établissements Peugeot Frères (EPF) au Conseil de surveillance du groupe. Car PSA Peugeot Citroën se prépare à supprimer 3450 postes en France, alors que la Chine est devenue son premier marché. D'ailleurs, Peugeot Citroen a changé de directeur en 2014 et a ouvert son quatrième site de production en Chine, démontrant la sinisation du groupe français.

 Plutôt que de s'allier à Renault, Dong Feng Peugeot Citroen a par contre créé une nouvelle marque, la DS en 2013. Six mois après la faillite de 2014 et le sauvetage par Dong Feng et l'Etat Français, la valeur de PSA Peugeot Citroën a grimpé de près de 42 %. Conséquement, les 14% de la famille Peugeot, les 14% de Dong Feng, comme les 14 % de l'Etat français passent de 800 millions d'euros à 1.1 milliard. la meilleure santé du constructeur est un bon indicateur de l'état de l'économie de l'Hexagone. Mais il aussi trop tôt pour demander à PSA, sauvé de la faillite par l'État français et le groupe chinois Dongfeng, de réengager.


Source : Internet (page édité le 23/01/2014 actualisée le 25/02/2015 )

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Remarque 1
 L'Etat, Dongfeng et les Peugeot seront à égalité au capital du groupe PSA, qui produira bientôt plus en Chine qu'en France. PSA vend déjà plus en Chine qu'en France et il est normal que le groupe français transferre ses activités en Chine.Comme Renault possède le même partenaire chinois, il aurait été concevable de fusionner Renault et Peugeot sous la houlette du chinois Dongfeng. Le Parti Communiste Français en avait émis la suggestion dans les années huitante.
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Remarque 2
 L'alliance des deux groupes français aurait constitué le cinquième groupe mondial et aurait eu l'avantage de conserver les places de travail en France. Alors que PSA ferme des usines en Europe et ouvre une quatrième usine en Chine, le gouvernement français assure que PSA restera français. Mais les Français ne sont pas dupes et se rendent bien compte que dans leur propre pays se trouve maintenant un cheval de Troie. Les autres constructeurs européens ont du souci à se faire, car des voitures fabriquées en Chine à bas coût et vendues ensuite sous un label européen constituent une entrave à la bonne marche du Marché. Pourquoi l'Union Européenne ne peut-elle pas empêcher cette prise de participation ?
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Remarque 3
 Les Français avaient conspué la stratégie du groupe FIAT de nouer des alliances dans différents pays européens, mais le groupe FIAT n'a jamais demandé l'aide de l'état pour survivre. Les Français vont par contre concurrencer leurs propres usines européennes à partir de la Chine et ceci avec la bénédiction de l’État français. Cette situation ressemble à celle de l'ex-régie Renault, qui s'était appuyée sur des capitaux étatiques pour s'emparer de Nissan, de Dacia, de LADA et de Samsung et qui depuis ferme ses usines. Le groupe FIAT, s'il a éliminé quelques unité de production déficitaires en Europe, a par contre racheté le groupe américain Chrysler sur ses fonds propres.
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Remarque 4
 A l'époque, c'était déjà le gouvernement français qui avait obligé le groupe FIAT a vendre SIMCA aux Américains, pour ensuite contraindre la FIAT à vendre Citroen à Peugeot. Mais le problème de surproduction ne vient pas de FIAT, le problème des véhicules français est qu'ils ne correspondent pas aux attentes du marché. Plus personne en Europe ne veut de moteurs Diesel cancérigènes, ni de voitures fonctionnant à l'électricité nucléaire et encore moins au gaz comprimé fabriqué dieu sait où.

2 commentaires:

  1. Il y a tout d'abord eu les phares jaunes, puis les plaques jaunes et maintenant le propriétaire jaune aux yeux bridés ¦¬/




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