11 mars 2013

Errements de Citroen

 La firme automobile française Citroen a toujours privilégié la publicité et l'innovation, plutôt que la qualité et la fiabilité. Les anciennes campagnes publicitaires utilisées à outrance au début du siècle passé, ont toujours une influence sur l'opinion publique française, mais n'ont plus le même effet sur les marges ou le volume de vente. Mais pour quelles raisons alors, le matraquage publicitaire incessant opéré par l'allemande VAG lui a permis de s'imposer sur le marché mondial ? Pourquoi ces mêmes méthodes publicitaires agressives octroient une réputation flatteuse aux produits BMW et autorisent cette firme à vendre plus cher à qualité égale ? L'histoire de la marque Citroen explique ses trois déconfitures :

Période 1 / 3 : Seize ans de relatif succès en France, comme marque indépendante de 1918 à 1934.
 Au cours de l'année 1918, la firme peu scrupuleuse firme Citroen, qui s'était enrichie pendant la guerre en fabriquant les obus, ne se cantonne plus à la fabrication d'engrenages. Elle commet l’erreur de se lancer dans la construction automobile, alors qu'il existe déjà en France les fabricants Panhard-Levassor, DeDion-Bouton, Peugeot, Renault et SIMCA. Pour ce faire, la riche firme Citroen acquiert à grands frais le département d'automobile de la firme Mors, fondée en 1854 pour produire de l'équipement électrique.

Au cours de l'année 1923, la revancharde firme Citroen commet l’erreur d’expérimenter à grands frais la traversée du Sahara, pour rivaliser avec l'expédition saharienne de 1919, entreprise par la firme FIAT et couronnée de succès. La firme française voulait prouver au monde que les colonies d'exploitation de la France pouvaient également être desservies par des véhicules semi-chenillés (half-track), sans se préoccuper des frais qu'une pareille liaison engendre.

 Au cours de l'année 1924, la trop riche firme Citroen commet l’erreur d’expérimenter à grands frais en Afrique, un rallye-raid nommé Croisière Noire, pour rivaliser avec la firme Renault et pour assoir la domination française sur le continent africain. Cette expédition opère une véritable razzia du point de vue botanique, zoologique ou éthnique. Ces trophées, comprenant des êtres humains, seront présentés à l'Exposition coloniale internationale de Paris (France). Cette même année, elle commet l’erreur d’expérimenter à grands frais en France, la publicité lumineuse sur tour d’acier à Paris (France), sans se préoccuper des bénéfices qu'une pareille réalisation allait rapporter, ni des coûts qu'elle allait occasionner .

Au cours de l'année 1931, l'assoiffée firme Citroen commet l’erreur d’expérimenter à grands frais en Chine, un rallye-raid nommé Croisière Jaune, pour démontrer la supériorité technique des Européens sur les Asiatiques.

 Au cours de l'année 1933, la trop ambitieuse firme Citroen commet l’erreur d’expérimenter à grands frais la traction avant, pour rivaliser avec la firme anglaise Alvis, qui avait introduit cette nouveauté en 1928. La firme Citroen voulait aussi rivaliser avec la firme américaine Cord qui la commercialisait la depuis 1929. La firme Citroen, qui avait œuvré contre les Allemands pendant la guerre, s'opposait ainsi à la firme allemande DKW qui produisait des tractions avant depuis 1931. Alors que ces dernières firmes avaient renoncé devant le problème du sous-virage endémique et le problème des à-coups ressentis dans la direction, la glorieuse firme Citroen persiste dans cette voie. Partant du principe que seules les roues portant la masse sont capables d’une traction suffisante, la marque Citroen résout ces inconvénients par l'emploi de moteurs anémiques.

Période 2 / 3 : 40 ans de relatif succès en France, comme filiale de Michelin de 1934 à 1974.
 Au cours de l'année 1934, l'insatiable firme Citroen commet l’erreur d’expérimenter à grands frais au Canada, un rallye-raid nommé Croisière Blanche, mais échoue dans sa tentative. Cette même année, l'audacieuse firme Citroen commet l’erreur de lancer la Citroen A7 sans en avoir suffisamment testé les nouveautés qu'elle comportait : traction avant, structure monocoque, freins hydrauliques et suspension à roues indépendantes. Il s'en suivi des ruptures de cardans de transmission, des déformations de caisse, des bris de boîte de vitesse et des pannes moteurs, qui firent mauvaise presse à la voiture. Cette même année 1934, la mal gérée firme Citroen fait faillite une première fois, suite à ces multiples erreurs de gestion et suite à ses nombreuses tentatives publicitaires qui ont occasionnés trop de frais. Cette même année encore, elle est sauvée de la faillite par le fabricant Michelin, qui espère vendre plus de pneumatiques, nonobstant que la traction avant en engendre une l’usure accrue.

Au cours de l'année 1938, l'orgueilleuse firme Citroen associée à la firme Michelin, commet l’erreur d’expérimenter la 15 Traction avant à moteur six cylindres pour concurrencer les constructeurs automobiles déjà établis.

Au cours de l'année 1947, l'incompétente firme Citroen associée à la firme Michelin, commet l’erreur d’expérimenter à grands frais le moteur tournant à droite, nécessitant une nouvelle boîte de vitesse, qui n'était d'ailleurs pas exempte de défauts.

Au cours de l'année 1949, l'irréaliste firme Citroen associée à la firme Michelin, commet l’erreur d’expérimenter à grands frais la voiture minimaliste en tôle ondulée et ce véhicule ruinera à jamais la réputation de Citroen. Sa propension à rouiller, son bruit caractéristique et sa faible puissance lui firent attribuer le sobriquet de deuchpatte. Néanmoins, malgré son son moteur pétardant, son curieux levier de vitesse et sa tenue de cap sautillante, cette voiture reçu un succès d'estime de la part du public français.

Au cours de l'année 1954, l'ambitieuse firme Citroen associée à la firme Michelin, commet l’erreur d’expérimenter à grands frais la suspension arrière oléopneumatique sur l'obsolète modèle 15 de 1934.
Au cours de l'année 1955, l'ambitieuse firme Citroen associée à la firme Michelin, lance à grands frais le modèle DS à suspension hydropneumatique. Cette automobile dessinée par des Italiens possédait un capot aérodynamique interminable, mais sous ce capot un moteur ridicule. Par ces mouvements de caisse verticaux, sa carrosserie imposante et sa faible puissance, cette voiture tenait tout du paquebot. Néanmoins, malgré son absence de moteur, son coffre à bagage minuscule, ses phares jaunes, son curieux changement de vitesse au volant et son étrange tachymètre, cette voiture reçu néanmoins un succès d'estime de la part du public français.

Au cours de l'année 1965, pour disposer d'un milieu de gamme concurrentiel, la vorace firme Citroen associée à la firme Michelin, s'empare de la firme Panhard, pour obtenir le savoir faire indispensable en matière de petits moteurs bicylindre refroidis par air, en matière de carrosserie aérodynamique et en matière de carrosserie réalisée en alliage léger. Au cours de l'année 1967, soit deux ans plus tard, pour disposer d'une gamme de poids-lourds, l'ambitieuse firme Citroen commet l’erreur d’acquérir la firme Berliet, alors que ses finances chancelantes, ne le lui permettait plus.

Cette même année 1967, la malheureuse firme Citroen associée à la firme Michelin, commet alors l’erreur de se débarrasser de la marque Panhard et elles perdent une marque renommée, qui produisait des voitures révolutionnaires, légères, rapides et peu gourmandes, grâce à leur moteur refoidi par air et leur carrosserie en aluminium. Néanmoins, les deux firmes françaises conservent le bicylindre à refroidissement par air dans la 2CV et conservent la carrosserie aérodynamique dans la DS. Mais elles perdent eune connaissance indéniable en matière de carrosserie en alliage léger. Au cours de l'année 1968, soit un an plus tard, pour disposer d'une gamme de luxe et d'un moteur de prestige, l'ambitieuse firme Citroen associée à la firme Michelin, commet l’erreur d’acquérir la luxueuse firme Maserati, alors que ses finances sont chancelantes. Cette même année 1968, l'ambitieuse firme Citroen commet l’erreur de lancer la splendide SM à moteur V6 Maserati, au moment où la première crise du pétrole se profile.
Au cours de l'année 1968, la pauvre firme Citroen tente bien d'inverser le cours de l'histoire en s'associant avec le groupe FIAT au sein de PARDEVI. Au cours de l'année 1971, l'ambitieuse firme Citroen, associée à la firme Michelin commet l’erreur de lancer l'étude du moteur PRV avec les firmes Renault et Volvo. Cette même année 1971, l'ambitieuse firme Citroen, associée à la firme FIAT NSU, commet l’erreur de lancer la superbe GS, équipée d'un moteur Wrankel birotor, alors que la première crise du pétrole se profile.

Période 3 / 3 : 40 ans de relatif succès en France, comme filiale de Peugeot de 1974 à 2014.
Au cours de l'année 1974, soit quarante ans après sa reprise par Michelin, l'ambitieuse firme Citroen fait faillite une seconde fois, suite à ses nombreuses tentatives technologiques qui ont occasionnés trop de frais. Cette même année 1974, la déconfite firme Citroen commet l’erreur de se séparer de la firme Michelin, qui disposait 50% du capital et qui lui fournissait des pneumatiques et un réseau de distribution.
Au cours de cette même année 1974, la prétentieuse firme Citroen commet l’erreur de se séparer de la firme FIAT, qui disposait de 50% du capital et lui fournissait un réseau, des bases techniques, des moteurs performants, des carrosserie innovantes et des ingénieurs. Toujours au cours de l'année 1974, l'indécise firme Citroen commet l’erreur de s’associer au fabricant français de bicyclettes et de moulin à poivre Peugeot, qui la concurrence directement, que ce soit au niveau du marché, au niveau des segments de marché, au niveau des modèles ou au niveau des prix.
Au cours de l'année 1974 encore, l'ambitieuse firme Citroen commet l’erreur de se débarrasser de la firme Berliet, qui fabriquait des camions renommés. Cette même année 1974, l'ambitieuse firme Citroen commet l’erreur de se débarrasser de la firme Maserati, qui lui permettait de disposer de puissants moteurs V6 et d'un véritable haut de gamme avec la SM.
Cette même année 1974, l'ambitieuse firme Citroen commet encore l’erreur de se débarrasser de son siège historique du quai de Javel.

Au cours de l'année 1978, l'ambitieuse firme Citroen, associée à la firme Peugeot commet l’erreur d’acquérir la filiale SIMCA, que Chrysler avait rachetée à FIAT. Cette même année 1978, l'ambitieuse firme Citroen, associée à la firme Peugeot renomme cette troisième marque Talbot, mais offre alors de 3 gammes concurrentes sur le même marché. Cette même année 1978, l'ambitieuse firme Citroen, associée à la firme Peugeot s'associe avec le groupe FIAT au sein de SEVEL pour pallier à la disparition de Berliet. .

Au cours de l'année 1984, la misérable firme Citroen, associée à la firme Peugeot commet l’erreur de se débarrasser de la firme Talbot, qui produisait les innovantes Matra Simca Bagheera, la Matra Simca Rancho et Matra Simca Espace. Cette même année elle commet encore l’erreur de réaliser une perte de 8.5 milliards de Francs Français nouveaux, soit 850 milliards de Francs Français anciens, soit 1.3 milliards d'Euros actuels.

Néanmoins, au cours de l'année 1990, l'orgueilleuse firme Citroen, associée à la firme Peugeot retombe dans ses travers et commet l’erreur d’expérimenter à grands frais en Afrique, un peu écologique rallye-raid nommé Paris Dakar.

Au cours de l'année 2012, l'inconséquente firme Citroen, associée à la firme Peugeot doit cesser ses ventes en Iran à cause de l'embargo, faisant s'effondrer les ventes de 450'000 véhicules. De ce fait, elle réalise la même année une perte de 5 milliards d'Euros actuels, soit 30 milliards de Francs Français nouveaux, soit 3000 milliards de Francs Français anciens. C'est six fois plus de perte qu'en 1984, mais la marque Citroen fait maintenant partie du groupe PSA, qui possède une taille plus importante.
Au cours de l'année 2012, l'irréaliste firme Citroen, associée à la firme Peugeot commet l’erreur de céder 7% de son capital à son concurrent américain GM, alors que ce dernier rencontre lui-même des difficultés avec sa filiale européenne Opel. Cette même année, elle commet encore l’erreur d'accepter l'investissement de l'Etat français dans sa banque PSA Finance, en contradiction de la législation européenne.
Au cours de l'année 2012, l'irresponsable firme Citroen, associée à la firme Peugeot commet l’erreur de de sortir de l'indice boursier du CAC 40 français. Cette même année elle commet encore l’erreur de se débarrasser de son siège de prestige à l'avenue de la Grande Armée à Paris (France).
Au cours de l'année 2012, l'orgueilleuse firme Citroen, associée à la firme Peugeot commet l’erreur de perdre ses alliances tant avec BMW, qu'avec Mitsubishi pour les véhicules électriques. Cette même année, elle commet encore l’erreur de développer un système à air difficile à mettre au point et sans efficacité supplémentaire par rapport à d'autres techniques existantes, pour pouvoir bénéficier de subvention.
Au cours de de l'année 2012, la malheureuse firme Citroen, associée à la firme Peugeot commet l’erreur de perdre son alliance avec Ford pour les gros moteurs. Cette même année, elle commet encore l’erreur de perdre son alliance avec FIAT pour les véhicules utilitaires.
Au cours de l'année 2012, la malchanceuse firme Citroen, associée à la firme Peugeot commet l’erreur de vendre sa profitable filiale de transport GefCo aux chemins de fer russes. Cette même année elle commet encore l’erreur de vouloir fermer l'unité de production ultramoderne d'Aulnay-sous-Bois (France).


Source : Internet (page actualisée le 11/03/2013)

3 commentaires:

  1. Merci d'avoir retracer l'histoire en autre de Citroen. Surpris de voir que l'entreprise a failli ne plus exister à cause de ces faillites!

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  2. Un peu plus de 60 ans après son apparition, Citroen tire finalement un trait sur la suspension hydraulique ou hydropneumatique, popularisée avec la DS. De la Citroen 15 à la C5, un pan de l'histoire de la marque aux chevrons se tourne, avec l'abandon de cette technique, qui avait tant contribué à la légende de la DS, GS et autres CX.

    Née avec la Citroen 15 Traction, la suspension hydraulique ou hydropneumatique de Citroën aura pénalisé les ventes de DS, ID, GS, SM, CX, BX, XM, Xantia, C5, C6, car les gens avaient peur de cette voiture qui s'élevait comme un bus des transports publics. Néamoins la suspension hydractive II connu son apogée sur la très réussie Xantia Activa.

    Pour des raisons de coût, l'arrogante marque Citroen abandonne finalement le système lourd et coûteux de la suspension hydraulique. La marque sino-française s'est logiquement tournée vers l’électronique et les clapets d'amortisseurs PLV de l’allemand Sachs.

    La très réussie C5 fut le dernier modèle de la gamme du constructeur Citroen à bénéficier d'une suspension hydraulique. Certains modèles Mercedes ou Rolls-Royce utilisent toutefois encore la suspension hydraulique ou hydropneumatique. A l’heure de la chasse au moindre gramme de CO2 rejeté, ces marques de luxe sont les seules à utiliser ce système complexe, coûteux et dépassé, qui prend de la place et pèse un certain poids.

    Cette erreur de 1934 est finalement réparée, mais trop tard, car Citroen appartient désormais aux Chinois.

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  3. Comme toujours, les Français encensent leurs constructeurs nationaux et prétendent à tort avoir inventé telle ou telle amélioration.

    Un gros lieu commun est que les Français ont inventé la traction avant. Or en Angleterre, Alvis développa la traction avant dès 1925 et gagna les même les 24H du Man de 1928 avec ce type de véhicule. Aux Etats-Unis, la Cord L-29 à traction avant était commercialisée depuis 1929 et en Allemagne, DKW vendait la F1 à traction avant depuis 1931.

    Une seconde ineptie est que les Français ont inventé le monospace. Or aux Etats-Unis, le Chrysler Voyager monovolume offrait déjà sept places avec banquettes amovibles dès 1982.

    La troisième stupidité enseignée aux Français est qu'ils ont inventé la caisse autoporteuse, alors que tout le monde sait que la Lancia Lambda de 1922 avait une carrosserie autoporteuse.

    Mais il est vrai que les Français se sont longtemps obstinés avec leur suspension hydropneumatique et qu'ils l'abandonnent, mais un peu tard.

    Dans les années 70, les Français ont rachetés de manière hasardeuse Talbot, Citroen, Simca, Chrysler, AMC et les Français en paient aujourd'hui le prix.

    Dans les années 80, les Français ont laissé des technocrates comme J. Calvet, G. Besse ou R, Levy vendre des voitures mal finies, sous équipées et inesthétiques. Là encore, les Français en paie le prix.



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